Tchad: la IVe République plus que jamais en marche


Le Tchad s'apprête à se doter d'une nouvelle Constitution. Ce sont les conclusions d'un forum organisé en mars sur les réformes institutionnelles. La rencontre, boycottée par les principaux partis d'opposition et la société civile, a consacré plusieurs modifications dont une présidence intégrale. La polémique enfle depuis quelques jours parce que la prochaine Constitution risque d'être amendée par voie parlementaire. Une option qui ne fait pas l'unanimité.

Le président du Forum national inclusif sur la réforme des institutions a été chargé depuis le début de cette semaine de mettre en œuvre les recommandations de ladite réunion. Il s’agit concrètement de rédiger une Constitution à soumettre au vote du Parlement d’ici la fin avril. Un procédé qui ne convient pas au député Saleh Maki qui ne comprend pas qu’on veuille passer d’une République à une autre par un simple vote parlementaire : « On ne peut pas refonder une République sans passer par la volonté populaire. Et la volonté populaire, c’est le référendum. Le président de la République est élu direct, il peut dissoudre l’Assemblée. Nous voulons donner cette légitimité directe du peuple à ce référendum ».

« C'est le peuple qui décide »
Pour le député Kassire Coumakoye qui préside la commission chargée de rédiger la future Constitution, il n’y aura pas de problème de légitimité : « Que l’Assemblée nationale soit mauvaise, qu’elle soit bonne, ça c’est un problème de qualification. Si le Parlement décide, c’est le peuple qui décide. La légitimité du Parlement à terme reste fondé. Il n’y a pas d’hésitation ».
Selon les informations de RFI, l’équipe chargée de la rédaction a été priée de faire vite pour qu’au plus tard, à la mi-mai, la Constitution dite de la IVème République soit votée par le Parlement.

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